Retour sur cette 60 éme édition du Salon de l'agriculture

Une mission nourricière d’abord, puisque la filière céréalière est un parfait exemple de souveraineté alimentaire et de circuit-courts agro-alimentaires, où les céréales sont récoltées, collectées et transformées localement pour être consommées en France ou à l’étranger.

Une mission climatique ensuite, car l’agriculture est le seul secteur avec la forêt à pouvoir capter et stocker du carbone. L'agriculture joue aujourd'hui un rôle majeur pour atténuer les effets du changement climatique. La biomasse apparaît aujourd’hui comme une solution essentielle à la décarbonation de nombreux secteurs d’activité comme l’automobile ou encore le bâtiment.

Cette 60è édition a été marquée par quelques temps forts politiques, en premier lieu, la visite de nombreux membres du gouvernement qui a permis aux professionnels de la filière céréalière d’enjoindre à ses représentants de formuler un schéma directeur agricole et agroalimentaire. Les enjeux de la production et de la transformation des grains, les impasses, la compétitivité et la nouvelle donne internationale ont également été abordés.
 
Autre temps fort, la filière céréalière et le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ont signé le premier plan de souveraineté et de développement de la filière blé dur qui repose sur 3 volets : La sécurisation par la mise en place de mécanismes assurantiels, la décarbonation et le développement de programmes de R&D en génétique.
 
Actualités obligent, les professionnels de la filière ont rencontré les têtes de listes aux élections européennes L’occasion de revenir sur l’intégration de clauses de sauvegarde pour protéger la filière d'accords de libre-échange inéquitables en l'état (Mercosur notamment) et de souligner les lourdes conséquences de l'arrivée massive de céréales ukrainiennes en Europe. L’accès au marché européen sans droit de douane et sans application des normes européennes engendre des distorsions qu'il faut corriger sans délais.