Les biocombustibles

Si le bois est le plus connu des biocombustibles, il est parfois associé à des coproduits issus des céréales pour produire de la chaleur ou de l’électricité. De plus en plus de foyers se tournent vers cette source d'énergie compétitive, ouvrant la voie à une nouvelle activité économique en zone rurale.

  • Les biocombustibles sont des matières solides d'origine végétale utilisés en combustion directe. Le potentiel énergétique de la biomasse est connu depuis de nombreuses années. L’utilisation massive du pétrole l’a peut être éclipsée avant de susciter un regain d’intérêt dans le cadre du développement des énergies renouvelables.

    En France, le chauffage des bâtiments et des habitations est le premier consommateur d'énergie. Actuellement, la majorité de cette énergie est issue des ressources fossiles - fioul, gaz - qui s'épuisent peu à peu. Les biocombustibles céréaliers offrent des alternatives sérieuses tant sur le plan environnemental que sur le plan économique en ouvrant la voie à une nouvelle activité économique en zone rurale.

    La biocombustion est valorisée sous forme de chaleur renouvelable ou associée à la production d'électricité. Les biocombustibles provenant de la biomasse agricole regroupent deux sous-filières : les combustibles à base de cultures dédiées (triticale, orge, chanvre, kenaf, miscanthus...) et les combustibles à base de coproduits (déchets de silos, paille, rafle...).
     

  • Chauffage

    Toutes les espèces céréalières peuvent être utilisées comme biocombustibles. L'énergie libérée lors de la combustion de la biomasse provenant d'un hectare de céréales équivaut à celle de 4 500 litres de fioul, soit la quantité nécessaire pour chauffer deux maisons de 100 m2 à 18°C pendant un an.
    Pour le chauffage de maison individuelle, les biocombustibles se présentent sous forme de granulés de produits céréaliers, de paille, ou mixtes (pailles - bois...). Ils alimentent une chaudière spéciale ou des poêles à granulés. Preuve de l'intérêt croissant dans l'Hexagone pour cette source de chaleur, la production française de granulés biocombustibles est passée de 17 000 tonnes en 2002 à plus de 1,7 millions de tonnes en 2019...

    Électricité

    Les biocombustibles céréaliers peuvent également fournir de l'électricité : au cours de leur combustion, il y a libération de vapeur d'eau ; celle-ci active une turbine qui produit un courant électrique. On appelle cela la cogénération, c'est à dire la production de deux énergies secondaires utilisables : une énergie mécanique (ou électrique) et une énergie thermique. Les rendements énergétiques de centrales de cogénération électricité-chaleur sont très bons, de l'ordre de 85% si toute la chaleur produite est utilisée. A titre de comparaison, ceux des centrales fonctionnant au combustible nucléaire, au fioul ou au charbon, ne dépassent guère les 40%.