Le métier de formulateur en nutrition animale
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- La filière comptabilise plus de 200 entreprises et 310 sites de production,
- Avec 9 millions de tonnes de céréales consommées par an, l’industrie de l’alimentation animale est la 1ère utilisatrice de grains française,
- Le secteur engendre un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros.
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Le formulateur en nutrition animale conçoit et développe des recettes, ou « formules », d’aliments destinés aux animaux d’élevage : bovins, ovins, porcs, volailles, équidés, poissons, gibiers…
Il peut exercer son métier dans deux catégories d’entreprises :
- Chez un fabricant industriel d’aliments pour animaux,
- Au sein d’une « firme service », entreprise spécialisée dans le conseil en formulation et dans la fourniture de prémélanges pour les fabricants d’aliments pour animaux (concentrés de minéraux et vitamines, compléments alimentaires, alimentation spécialisée…).
Le secteur de la nutrition animale offre un grand choix d’implantations géographiques, sachant que la région Bretagne regroupe la plus forte densité d’acteurs (40 % de la production française) devant les Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes.
La nécessaire proximité entre les unités de transformation, les ressources agricoles et les éleveurs fait du formulateur un professionnel ancré dans le monde rural, quotidiennement à l’écoute des défis et réalités agricoles.
Le formulateur en nutrition animale met au point des recettes, ou « formules », répondant à un cahier des charges souvent complexe et intégrant de multiples paramètres :
- Besoins nutritionnels de l’animal en fonction de son profil (espèce, âge…),
- Disponibilité, profil et qualité des matières premières,
- Adaptation aux technologies et process industriels utilisés pour produire l’aliment,
- Conformité aux normes réglementaires (substances indésirables, dosages des additifs, étiquetage…),
- Contraintes commerciales et logistiques (circuits de vente, conservation, stockage…),
- Critères économiques (coûts de production),
- Enjeux environnementaux et sociétaux (conditions de production, qualité de viande…).
Sa mission consiste à concevoir l’aliment le plus performant possible au regard de tous ces critères. Il s’appuie pour cela sur des logiciels de formulation, sur son expertise des matières premières et des ingrédients, et travaille en étroite collaboration avec des laboratoires d’analyses spécialisés. Enfin, le formulateur contribue aux travaux de recherche sur les matières premières, notamment sur les notions de digestibilité et d’utilisation métabolique des nutriments par l’animal pour produire de la viande, du lait, des œufs…
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Le métier de formulateur en nutrition animale est un métier d’ingénierie qui requiert un niveau d’études bac +5 couronné par un master ou un diplôme d’ingénieur.
Titulaire d’un bac S dans la plupart des cas, il (ou elle) est issu(e) d’une école d’ingénieurs, publique ou privée, orientée vers l’agriculture, l’agronomie, l’agroalimentaire et/ou les sciences du Vivant : Écoles nationales supérieures d’agronomie (Dijon, Montpellier, Nancy, Paris, Toulouse), ESA-Angers, ISA-Lille, LaSalle-Beauvais, Purpan-Toulouse…
Idéalement, le formulateur a suivi lors de son cursus en école d’ingénieur une spécialisation en productions animales.
En termes de carrière, le formulateur en nutrition animale peut évoluer vers les fonctions de responsable Achats et de chef de produits « Espèce », ou vers un élargissement des responsabilités techniques et managériales : responsable de département, direction technique…
Le profil du formulateur en nutrition animale est polyvalent. Il dispose de compétences et d’aptitudes dans des domaines diversifiés avec, en premier lieu, une connaissance approfondie des matières premières et de la zootechnie, vaste discipline qui regroupe les sciences et techniques dédiées à l’élevage.
Il bénéficie également d’un fort bagage technique qui lui permet d’appréhender les process industriels et d’utiliser des outils informatiques de pointe.
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Sébastien Douet, responsable du département Formulation Aliments chez Techna France Nutrition (Loire-Atlantique)
"Ce métier est au confluent de nombreuses données : c’est sa première caractéristique. Il faut, en permanence, être capable d’arbitrer entre une multitude d’options pour, au final, faire le meilleur choix possible. C’est à la fois un défi et une responsabilité qui rendent la fonction si passionnante. Le volume et la diversité des données que nous sommes amenés à recueillir et à traiter fait que nous travaillons quotidiennement en collaboration avec de multiples interlocuteurs, et notamment avec les acteurs de « terrain » : éleveurs, commerciaux, équipes de production, laboratoires…"