Les céréales en Auvergne-Rhône-Alpes

Les chiffres clés en régions Auvergne-Rhône-Alpes
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47 000 emplois
dans la filière céréalière
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3,6 millions
de céréales produits (Mt)
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51 usines
de fabrication d’aliments pour animaux
Les autres chiffres de la culture céréalière de la région
- Près de 530 000 hectares dédiés à la culture des céréales
- 1,4 Mt de maïs « grain et semences »
- 6e région productrice de maïs « grain et semences »
- 1,3 Mt de blé tendre
- 0,3 Mt d'orge et 0,3 Mt de triticale pour l'élevage
- 2,2 milliards d’euros de valeur ajoutée générée pour la région
- 84 % des habitants de la région considèrent que les acteurs de la filière céréalière ont un rôle majeur dans l’économie régionale*
* Source : Viavoice-Intercéréales 2020
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ⒸIntercéréales Troisième région de France par sa superficie, dont 67 % en montagne, Auvergne-Rhône-Alpes est un territoire où les céréales occupent une place importante dans le paysage agricole et agroalimentaire.
Succession de plateaux, de prairies et de massifs montagneux de moyenne altitude parcourus par de nombreux cours d’eau, la région possède des activités agricoles diversifiées autour de l’élevage, de la viticulture, de l’arboriculture et des cultures céréalières.
Sur ce vaste territoire de 7,1 millions d’hectares (Mha) doté d’une surface agricole utile de près de 3 Mha, les céréales occupent 18 % des terres arables (530 000 ha). On y trouve majoritairement du maïs, cultivé sur 131 000 Mha, du blé tendre (222 000 Mha), de l’orge (63 000 ha) ainsi qu’un peu de blé dur, de triticale et de sorgho.
La production annuelle de céréales s’établit en moyenne à 3,6 millions de tonnes (Mt). En tête, les volumes « maïs grain et semence » s’élèvent à 1,4 Mt (6e région productrice), devant le blé tendre (1,3 Mt), l’orge (0,3 Mt), suivi du triticale (0,3 Mt) pour l'élevage et le sorgho.
Préserver les paysages et les ressources locales
Un patrimoine naturel riche et préservé
Le patrimoine régional est riche d’espaces naturels protégés, avec notamment 9 parcs Naturels Régionaux couvrant 30 % de la superficie du territoire et 4nouveaux parcs en projet. Auvergne-Rhône-Alpes offre un cadre de vie particulièrement agréable et attractif, pour les habitants comme pour l’industrie touristique. La céréaliculture (17% de la surface agricole utile) s’intègre parfaitement dans ces espaces diversifiés où se mêlent montagnes, forêts, prairies, rivières et lacs. Les agriculteurs locaux, et en particulier les céréaliers, multiplient depuis plusieurs années les initiatives en faveur du maintien de la diversité des paysages, de la préservation de leur richesse écologique et de la biodiversité.
Des solutions pour gérer la ressource en eau
En raison d’étés de plus en plus secs, le besoin en irrigation des cultures est important tant pour le maïs que pour le blé, et ce afin de maintenir la production des céréales dans notre région et répondre aux besoins alimentaires. Pour maintenir l’accès à l’eau, les acteurs de la filière envisagent différentes solutions pour les années à venir : le transfert de l’eau du Rhône, la création de nouveaux stockages via les lacs collinaires notamment. Deux voies qui permettront aux agriculteurs céréaliers de la région de s’adapter aux conséquences du changement climatique déjà perceptibles.
Un engagement et des actions concrètes
La contribution de l’agriculture à la préservation de l’environnement et à la réduction des gaz à effet de serre s’exprime de multiples façons : implantation de haies, mise en place de bandes enherbées le long des cours d’eau pour éviter les ruissellements, implantation de couverts végétaux pendant l’hiver entre deux cultures, utilisation généralisée d’outils de pilotage des apports d’azote aux justes besoins des plantes, pratique de techniques complémentaires comme le désherbage mécanique... Enfin, les industriels s’engagent pour diminuer leur empreinte écologique par des actions concrètes : optimisation de la logistique, approvisionnements locaux, recyclage/valorisation des déchets et coproduits, utilisation de matériaux recyclés...
Partenaire de la transition énergétique
L’agriculture et la forêt sont les seuls secteurs économiques qui captent plus de CO2 qu’ils n’en émettent. Chaque année, les céréales cultivées en Auvergne-Rhône-Alpes captent 10,2Mt eq CO2.*, soit l’équivalent des émissions dues aux combustions dans l’industrie manufacturière.
* Solde net incluant les quantités de CO2 émises par et pour la culture. -
ⒸIntercéréales Avec 99 organismes collecteurs répartis sur le territoire, la filière céréalière d’Auvergne-Rhône-Alpes dispose d’un important réseau de coopératives et d’entreprises de négoce qui assurent la collecte, le stockage et la commercialisation des grains.
Forte d’une culture entrepreneuriale active, Auvergne-Rhône-Alpes compte vingt-cinq clusters (réseaux d’entreprises régionaux) et pôles de compétitivité industriels et agricoles. Parmi eux, Végépolys est reconnu comme un acteur de référence de l’innovation dédiée aux
céréales. Les stations régionales de l’institut de recherche Arvalis, à Saint Beauzire, Pusignan (labellisé Digiferme) et Etoile-sur-Rhône, travaillent par exemple sur la recherche variétale, la protection des sols, ou encore l’adaptation des plantes au changement climatique.Une vocation exportatrice
L’axe logistique Saône-Rhône (fluvial, mais également rail et route) représente un atout stratégique pour le transport et la commercialisation des céréales issues des territoires traversés en direction des ports de Lyon, de Sète ou de Fos-sur-Mer et, de fait, pour leur exportation vers les pays du bassin méditerranéen (Sud de l’Italie, Grèce, Sardaigne), et la Suisse.
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ⒸIntercéréales L’industrie de transformation des céréales y est principalement représentée par la meunerie (53 moulins), la fabrication d’aliments pour animaux (51 usines), la boulangerie-pâtisserie, la biscuiterie et la semoulerie de maïs et de blé dur. Forts de leur bon taux de protéines, les blés panifiables sont utilisés pour la fabrication des pains de mie et des pains pour hamburgers. La transformation du blé dur en semoule et en pâtes alimentaires, pâtes fraîches et pâtes cuisinées est une autre spécificité de la région. Ainsi que la présence d’entreprises de céréales du petit déjeuner, qui trouvent en Auvergne-Rhône-Alpes des productions de qualité.
Un terroir de saveur et de qualité
De nombreuses productions agricoles et alimentaires régionales bénéficient de labels d’origine et de qualité (AOP, AOC, IGP, STG...). La filière céréalière participe de cette dynamique par la mise en place d’initiatives transversales. Celle intitulée « De la graine au pain » réunit ainsi agriculteurs, meuniers et boulangers autour d’une farine Label Rouge issue de blés régionaux et dédiée à un pain traditionnel, naturel et de haute qualité. D'autres labels officiels existent, comme par exemple : la Région du Goût, la filière blé Savoie, De la graine au pain, le blé certifié NF-V30, le label rouge Limagne, et de nombreux cahiers des charges développés pour des clients spécifiques.
Autre exemple, l’association Auvergne-Rhône-Alpes Gourmand mène des programmes pour promouvoir la qualité des produits régionaux (farines, pâtes, semoules...) et des filières comme la boulangerie-pâtisserie pour ne citer que celles liées aux céréales.
Terre de saveurs et de savoir-faire culinaires, la région Auvergne-Rhône-Alpes s ‘est constituée au fil des siècles une identité et un patrimoine gastronomique incomparable. La région est réputée pour ses spécialités sucrées ou salées élaborées à partir de céréales : pompes bourbonnaises aux grattons ou aux pommes, crozets, croquants d’Auvergne, allumettes de Beaufort panées...