Les céréales en Normandie

Les cultures céréalières sont l’un des moteurs de l’économie normande. Portée par une production importante et de qualité, la filière emploie 33 700 personnes à travers les activités agricoles, de collecte, de négoce et de transformation. 

Chiffres-clés de la région Normandie

  • 5 millions

    de tonnes de céréales par an

  • 33 700 emplois

    dans la filière céréalière

  • 1er port

    européen exportateur de céréales avec Rouen

Les autres chiffres de la culture céréalière de la région      

  • 2 Mha du territoire normand est valorisé par l’agriculture 
  • Plus de la moitié des 26 000 exploitations agricoles normandes produisent des céréales 
  • 1,2 milliard d’euros de valeur ajoutée pour la région par la filière céréalière 
  • 92% des Normands considèrent que les acteurs de la filières céréalière ont un rôle majeur dans l'économie régionale* 

*Source : Viavoice-Intercéréales, 2020 

  • Vignette production Normandie
    Ⓒ Intercéréales

    Avec près de 69 % de son territoire couvert par les activités agricoles, la Normandie fait partie des trois régions françaises où la part de l’agriculture est la plus importante. Sa situation géographique ouverte sur le littoral l’oriente naturellement vers le monde et l’export. 
     

    Riche d’un patrimoine environnemental varié et de nombreux territoires protégés, la Normandie déroule ses paysages verdoyants composés de plateaux agricoles fertiles. Ils sont bordés sur plus de 640 km d’un littoral s’étirant du Mont Saint-Michel jusqu’au Tréport. 

    La région est dotée d’une surface agricole utile de près de 2 Mha, dont 32 % consacrés aux céréales. Avec 472 000 ha, le blé tendre représente à lui seul 72 % des surfaces cultivées qui accueillent également de l’orge (120 000 ha) et du maïs grain (37 000 ha). 

    La production céréalière s’élève en moyenne à plus de 5 millions de tonnes annuelles (Mt) réparties entre 3,6 Mt de blé tendre, 900 000 tonnes  d’orge et 300 000 tonnes de maïs. Grâce à la fertilité de ses sols souvent limoneux, la Normandie 
    se situe à la deuxième place française pour ses rendements en blé tendre, juste derrière les Hauts-de-France et l’Ile-de-France qui se partagent la première place.

    Préserver le patrimoine naturel

    L’agriculture normande s’attache à préserver la qualité de ses terroirs et de ses richesses naturelles. Cela se traduit par des initiatives concrètes en faveur de l’entretien des paysage ou du maintien de la biodiversité dans les bocages du flanc ouest de la région, dans les marais du Cotentin et plus largement sur les espaces classés « Natura 2000 ». 

    Cela se traduit par l’implantation de haies (1 km de haie capte de 500 à 900kg de CO2 par an), la mise en place de bandes enherbées le long des cours d’eau, de plantes pièges à nitrates ou de couverts végétaux entre deux cultures... 
    Aussi, le recours à des outils d’aide au pilotage des cultures permet d’adapter les apports d’azote aux justes besoins des plantes. 

    L’agriculture et la forêt sont les seuls secteurs économiques qui captent plus de CO2 qu’ils n’en émettent grâce au mécanisme naturel de photosynthèse. Chaque année, les céréales cultivées en Normandie captent 17,1 Mt eq CO2 (solde net incluant les quantités de CO2 émises par et pour la culture), soit l’équivalent des émissions des secteurs du transport routier et de la combustion dans les industries de l’énergie réunis. 

  • Vignette collecte Normandie
    Ⓒ Intercéréales

    Portée par une production céréalière de qualité et à forts rendements, la région Normandie compte une cinquantaine d’établissements de collecte et de négoce dont des leaders nationaux.  

    Ils approvisionnent en blé, orge, maïs et lin un tissu industriel de proximité dense et diversifié. Sur ces terres d’élevage, la nutrition animale représente un important débouché qui valorise une part importante des céréales locales. 

    À travers leur capacité de conseil et d’expertise auprès des agriculteurs (choix des variétés et des semences, pratiques culturales, suivi des demandes du marché…), les acteurs de la collecte s’impliquent au quotidien pour optimiser les échanges techniques et économiques entre les producteurs de céréales et le monde industriel. 

    Un territoire ouvert sur le monde

    Situé « au bout des champs », le port de Rouen offre des opportunités exceptionnelles à l’international aux céréales 
    de la région. Il est le premier port européen exportateur de céréales.

    Les volumes exportés depuis Rouen sont de 7,5 millions de tonnes, dont 75% de blé tendre, 25% d’orge. Elles partent de Rouen principalement vers le Maghreb (4,9 Mt), puis l’Afrique de l’Ouest (0,7 Mt), l’UE (0,6 Mt), le Moyen-Orient (0,5 Mt) et la Chine (0,42 Mt).

    Pour sa part, le port de Caen-Ouistreham achemine 0,33 Mt de céréales chaque année, en liaison avec les sites céréaliers du terminal de Blainville.

     

  • Vignette transformation Normandie
    Ⓒ Intercéréales

    La filière céréalière de Normandie s’appuie sur un vaste réseau de PME d’origine familiale ainsi que sur des entreprises de taille nationale, voire internationale.  

    Ces emplois se répartissent entre : 

    • production (14 700 exploitations agricoles produisant des céréales) ; 
    • collecte et commercialisation des grains (silos) ; 
    • entreprises de 1ère transformation : production alimentaire (19 moulins, 2 malteries, 1 semoulerie), 
    • fabrication d’aliments du bétail (18 sites de production), production d’éthanol (1 distillerie) ; 
    • entreprises de 2de transformation : boulangeries industrielles, boulangeries artisanales, brasseries, usines de panification, biscuiteries... 

    Une identité et des savoir-faire protégés

    La Normandie veille à valoriser ses productions régionales au travers des labels d’origine et de qualité (AOP, IGP...). Le réseau « Bienvenue à la Ferme », très implanté en Normandie, permet, en plus de l’accueil à la ferme, la vente directe de produits fermiers.

    Créés à l’initiative des Chambres d’Agriculture de Normandie, les labels « Manche Terroirs » et « Orne Terroirs » garantissent aux consommateurs que le producteur est situé dans le département et que les méthodes de fabrication sont traditionnelles, à partir de produits locaux.

    L’AREA Normandie a également lancé la marque « Saveurs de Normandie », qui labélise 500 produits dont plus de 50 produits céréaliers sur des critères d’origine, de qualité et de goût.

    Tartes aux pommes, craquelins normands, teurgoules, pains Brié, pains au cidre ou volailles Label Rouge nourries aux grains..., la Normandie produit de nombreuses spécialités culinaires, appréciées et étroitement associées aux céréales. Les autorités régionales souhaitent faire de la Normandie « le gardemanger » de la France en accompagnant les agriculteurs dans la performance, la valorisation des productions et l’innovation.

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